CHLOE SHARROCK

Les moutons de l'Aïd
Le 13 Septembre 2016 se tenait le premier jours de l'Aïd al-Kebir, la fête la plus importante de la religion musulmane.
A Paris, elle a été grandement célébrée dès la prière de 9h, au point que des centaines de personnes ont du se résigner à prier à l'extérieur de la Grande Mosquée, déjà remplie.
Pour la communauté musulmane, le rite du sacrifice lors de cette fête est primordial et se doit d'être fait selon des règles précises.
Le manque de structure les appliquant est cependant un réel problème, poussant certaines familles à faire des centaines de kilomètres pour trouver un animal, tandis que des abattages illégaux ont lieu.
Aussi, chaque année, le gouvernement publie une liste d'abattoirs habilités à effectuer le rite, et depuis deux ans, certaines regions autorisent la mise en place d'abattoirs mobiles. On en trouve deux en région parisienne, dont un à Sarcelles.
Supervisé par trois vétérinaires et contrôlé régulièrement par la police, plus de 1000 moutons ont ainsi pu être abattus selon la coutume musulmane.
Le sacrifice répond à des règles strictes, et un point d'honneur est mis à ne pas faire souffrir l'animal.
Les moutons de l'Aïd est une série faisant partie d'un projet au long terme commencé Septembre 2016, documentant les différentes fêtes religieuses rythmant Paris et sa région, et souvent confrontées à des problèmes liés au contexte géographique.

Le premier jour de l'Aïd, la prière du matin rassemble des centaines de fidèles à la Grande Mosquée de Paris.

Une centaine de personnes se voit contrainte de prier devant la mosquée, faute de place à l'intérieur.



A Sarcelles, un abattoir mobile a été mis en place pour tenter de répondre à la très forte de demande de moutons de l'Aïd en région parisienne. Plus de 1000 moutons seront ainsi vendus et sacrifiés sur place.



Afin de repartir avec le bon mouton, chacun des propriétaires se voit attribué un numéro sur l'attestation d'achat, que l'on retrouve également sur l'animal.


Le sacrifice se fait sous la supervision de trois vétérinaires, et est effectué le plus rapidement possible afin de ne pas faire souffrir l'animal.

L'animal est ensuite attaché par les pieds et déplacé à travers un véritable circuit où il est rapidement préparé, toujours sous supervision des vétérinaires, puis rendu à son propriétaire.
